La Grossesse·Le Travail

17SA – Grossesse et Carrière

La grossesse est une vraie parenthèse dans la vie d’une femme. Nous devenons intouchables aux yeux des uns, précieuses aux yeux des autres. Chacun a en lui sa propre image de la femme enceinte. Pour ma part, j’ai toujours vu la grossesse comme un super moment, où nous portons et fabriquons la vie. Je trouve cela génial MAIS une chose m’embête : Le STANDBY Professionnel.

Je l’avais déjà évoqué avec plusieurs personnes avant ma grossesse, on me répondait :

« Mais non, maintenant c’est plus comme ça »
« Et puis, ça dure que 9 mois ! »

Le message : « Vis ta grossesse comme le meilleur moment de ta vie, et laisse ton boulot de coté ».

J’ai eu l’énorme chance (aux vues des témoignages que j’ai lu ici et là) que ma direction réagisse très bien à mon annonce (faisant lacher quelques larmes à mon directeur tellement il était touché de la confiance que je leur témoignais, je leur ai annoncé à 2mois et demi). Etant dans la société depuis 1 an, je savais très bien que je n’aurais pas de proposition d’évolution durant les 9prochains mois, mais ça me va très bien vu que j’adore mon poste actuel.  En gros, je kiffe le moment, ma grossesse et mon boulot comme je le faisais déjà avant.

Il y a toujours un « Mais ».

Un événement m’a mise dans la parfaite situation que j’aurai aimé éviter.

J’adore regarder les offres d’emploi, plus par curiosité que pour de réelles envies de partir de mon poste actuel. Il y a une semaine, je vois une annonce, LE POSTE vers lequel j’aimerai évoluer dans une société juste à coté de chez moi.

J’en parle à mon conjoint, il me dit de postuler. Je lui réponds que je suis en arrêt maternité dans 4 mois, et que j’ai une période de préavis de 3 … Je me vois pas postuleer dans une nouvelle société et en sachant que je ne pourrais rester que 1 mois (dans le meilleur des cas) et repartir pour 2mois et demi d’arrêt (même pour une si belle excuse) surtout dans un poste à responsabilité comme celui-là. Je me donne jusqu’au week-end pour réfléchir.

En attendant dans la semaine, j’en parle à 2-3 copines. J’ai été étonné par les réponses.

« Enfin Caro, tu es enceinte, profites en pour te poser »
« Tu es vraiment hyperactive et si au lieu de te voir dans ce nouveau poste tu te projetais avec ton p’tit bout dans les bras? »

En quoi le fait d’être enceinte doit me freiner dans mes envies professionnelles ?

Je n’ai pas encore de réponse à cette réponse. Mais je voulais aborder ce sujet ici, car j’ai trouvé les réactions aussi diverses que surprenantes. J’aimerai que nous puissions en discutez.

Au final, la société a vu que j’avais regardé l’annonce (vive les réseaux sociaux professionnels), ils ont pris contact avec moi, en me demandant si je comptais postuler car je rentrais parfaitement dans le profil. Je leur est répondu que ça aurait été avec plaisir, mais qu’actuellement étant enceinte et en arrêt dans 4 mois avec le temps de mon préavis, je ne me voyais pas commencer dans un poste par un temps d’arrêt maternité. Ils m’ont répondu qu’en effet ils avaient besoin de quelqu’un immédiatement, qu’ils auraient pu éventuellement attendre le temps de préavis, mais qu’ils gardaient évidemment mon CV.

Donc oui, la grossesse est vraiment un temps de standby pro. Je profite de la chance que j’ai à savoir être dans un poste qui me plaît, avec une direction très à l’écoute et une super équipe. Je relativise en me disant que ce n’était juste pas le bon moment pour moi, que des opportunités j’en aurais d’autres. Mais je garde un goût amer concernant les réactions de mes amies, le temps et les discussions le feront sûrement passer.

Portez-vous bien.

Et à la semaine prochaine.

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12 commentaires sur “17SA – Grossesse et Carrière

  1. Je comprends ton point de vue et j’ai actuellement le même. Je suis dans mon entreprise depuis un an et je sais que ma carrière se stoppera au moment de l’annonce. J’espère avoir un directeur aussi cool que le tiens mais je n’en suis pas certaine.
    J’ai peur de l’arrêt et encore plus de la reprise mais j’essaye de m’enlever toutes ses idées de la tête et de profiter de ma grossesse. Chose qui n’est pas forcement simple.
    Bonne carrière et surtout excellente grossesse à toi !!

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    1. Je croise les doigts pour toi ! Je m’en faisais une montagne, et au final, il faut juste trouver le bon moment et les bons mots.
      Rassure ton employeur sur ton implication tant que tu es en poste. Que tu es professionnelle et que tu le seras tout du long de cette grossesse. Courage !

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  2. J’ai toujours eu des boss très compréhensifs et l’annonce de mes 4 grossesses, à chaque fois, est passée super bien.
    Mais je te comprends, car quand tu veux évoluer ou changer de boite, tu te poses la question en fonction des enfants que tu veux avoir, et ça tombe parfois en même temps… Il faut alors adapter ses projets pro en fonction !

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    1. Voila on s’adapte ! Et donc je continue à me faire plaisir à mon poste actuel.
      On a de la chance avec nos boss ! Des amies n’ont pas eu cette chance et ca devient très complqué.

      Au plaisir de te relire.
      😉
      A très vite

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  3. Je comprend tout à fait ta déception aux commentaires de ton entourage. J’ai pas mal privilégié ma carrière depuis le début de celle-ci, changement de poste, déménagement … et lorsque que je me dis que ma grossesse va me faire perdre quasiment 1 an dans ma carrière, ça me rend un peu triste. Lorsque j’ai évoqué ce point autour de moi les réponses étaient unanime : ‘il n’y a pas que la carrière qui compte’ ; ‘pourquoi toujours aller vite’, ‘il est temps de privilégier ta vie personnelle’ … des remarques qui m’ont blessé par le jugement qu’elles sous-entendaient. Et qui me rappelait à la triste réalité de ‘je ne peux pas tout avoir’. Je suis contente de ne pas être la seule à avoir ressenti ça.

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    1. Merci pour ton commentaire.

      je ne pense pas qu’on soit les seule à le ressentir. Mais la pression sociale montre tellement des femmes épanouie par la maternité, qu’on en oublie parfois qu’on peut etre aussi épanouie dans d’autres secteurs de notre vie.

      Je n’envisage même pas une vie où je ne suis pas épanouie dans mon travail, à attendre qu’une chose : retrouver mes enfants. je me dis que 10h à n’attendre que ça, les heures doivent tellement paraitre longues. Alors qu’en étant épanouie, la journée passe tellement vite et les retrouvailles avec les petits bouts ne sont pas pour autant moins sympa !

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  4. Je découvre ton blog par cet article qui me parle puisque je suis revenue de congé maternité en janvier et que j’ai changé de poste en mars. Avant ça, j’avais annoncé ma grossesse à 3 mois l’année dernière à mes supérieurs (très contents pour moi mais qui l’avaient déjà pressenti !) et dans la foulée, j’ai rencontré mon chef actuel pour lui parler de mon envie de rejoindre son service. Je lui ai également annoncé ma grossesse à ce moment-là et il l’a très bien pris (en même temps il venait juste d’être papa, ça aide !). Comme tu le dis au début, j’ai surtout eu un sentiment d’être précieuse au boulot : on me laissait la place à l’avant pendant les déplacements entre collègues, on se souciait de ma santé souvent, de la bonne évolution de petit Miracle aussi… Je me rend compte de la chance que j’ai eu d’être soutenue par mon entourage et d’être si choyée au bureau. Même mon arrêt anticipé ne m’a pas valu de remarque ! Je souhaite que cela se passe comme ça pour toutes les mamans et surtout pour toi !
    Après ce pavé, je vais de ce pas, lire tes autres articles 😉 Bonne grossesse

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    1. merci beaucoup pour ce « pavé ». heureuse que le sujet te parle. C’est vrai que faire partie d’une entreprise bienveillante c’est une très belle chance. J’espère que la suite continuera dans le même sens (etje suis sure que ça sera le cas)

      Bonne lecture !

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  5. Tu as de la chance d’être dans une entreprise si prévenante, mais je te dirais que malheureusement cela dépends du poste également.
    Je suis Aide-soignante, quand je suis tombé enceinte de mon fils je venais de commencer mon premier poste dans ce secteur en hôpital de pédiatrie. Je n’ai pris conscience de ma grossesse qu’à 2 mois et demi (j’ai fait plusieurs fausse couche dont une tardive 8 ans d’attente pour avoir mon bébé donc la peur de le perdre). Dans ce métier en fonction publique de surcroit tu commence toujours ton poste en tant que contractuel par période de 2 X 3 mois puis 1 an minimum avant d’avoir peut être la chance de passé titulaire. Ma grossesse se passer bien, j’ai été honnête avec ma chef en lui annonçant ma grossesse juste après ma première écho. Elle m’a rassurée en me disant que je ne serais pas « puni » d’avoir un enfant. J’ai été rassurée surtout que mon évaluation était plus qu’excellente. Je venais de signer mon renouvellement pour 3 mois la semaine ou j’ai annoncé ma grossesse pour moi tout aller bien j’étais plus que rassurée et mes collègues étaient au petit soin pour moi je m’occuper du secteur des bébés et les enfants légers et non les ados pour éviter une charge trop lourde ou un coup mal placé. Environ 2 semaines après J’ai eu un arrêt d’une semaine car j’ai contracté la grippe, j’ai reçue une claque lors de mon 2nd jour d’arrêt en recevant une lettre m’annonçant que mon contrat ne sera pas renouveler à la fin de mon renouvellement. Celle qui me rassurer me disant ne pas me punir d’être enceinte à réaliser une autre évaluation que je n’ai pas signer et que je n’aurais connaissance que à la fin de ma semaine d’arrêt par une collègue qui disait tout le contraire de se qui avait été faite une semaine avant. Pour elle clairement je m’étais arrêté à cause de ma grossesse hors j’allais reprendre le chemin du travail. Du fait du stress et du choc que m’a fait cette nouvelle mon médecin m’a arrêter car je commençais a avoir des contractions et étant à 1h de route de mon domicile sur un poste de nuit et vu mon état de fatigue sans parler du coup de massue que j’ai reçue il m’a dit stop pas de risque vu mon parcours de santé.
    Pour ma seconde grossesse j’étais sur un poste en maison de retraite donc beaucoup plus de risque de fausse couche et pourtant je suis tombée sur une directrice qui malgré que l’on soit en CDD nous dit de nous mettre en arrêt au besoin et même nous préconise de nous arrêter à 3 mois pour éviter tout risque. Je n’ai jamais eu peur de perdre mon poste. Depuis j’ai changer de région et je me suis mise en congé parentale le temps que mon fils fasse sa petite section dans le calme.

    Je t’ai écrit un pavé pour te raconter mon histoire et te dire que malheureusement que ça soit amis, famille ou collègue tu aura toujours des personnes pour te blesser si tu as le malheur de vouloir continuer à avancer dans ta carrière plutôt que de te dire je mets un frein alors que l’un n’empêche pas l’autre loin de là.

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    1. J’en pleinement conscience de la chance que j’ai (au-delà de mon poste à responsabilité qui restera vacant le temps de mon absence, une de mes collaboratrice prendra rapidement le relai sur les taches les plus importante, mais au retour j’aurai qq mois de boulot à rattraper)

      Je trouve honteux ce que tu as vécue à ton poste d’aide-soigante. Je connais bien le soucis une amie infirmière a eu la même chose. Pour le 2nd elle venait d’être stagiairisée, on lui a dit qu’elle avait fait exprès.

      C’est inadmissible d’autant plus dans les milieu où naissent les bébé mais aussi les mamans… C’est bien triste.

      Bon congès à toi, et à bientôt j’espère. Merci pour ton partage

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